Lundi 21 Jul 2014

Lapinisme

Quelques brèves du Lapinou des Alpages, 19 mois

Le mot du week-end : "Là, là ! Ecago, ya nécago !".
Oui, à la campagne, il a un peu plu, les cagouilles sont de sortie.
En quelques jours, ce nouveau mot dans la besace de notre Lapinou est devenu polysémique : le Señor Lapinou tend désormais à désigner tout et n'importe-quoi en disant "écago, écago ?" C'est bien, il teste, j'en infère qu'il a déjà intégré le concept d'homonymie. Un futur zoolinguiste en puissance.

Le maladie de la semaine : le vermicelle la varicelle explosive purulente.
S'il tient le rythme actuel d'une maladie infantile toute les deux semaines, il aura fait le tour de toutes avant de souffler ses deux bougies. C'est bête, on était sur le point de convaincre notre pharmacien de mettre en place une carte de fidélité. Déjà qu'on lui claque la bise en lui disant "salut, à demain !"...

La peinture corporelle du week-end : la stouquette.
Notre fils est un destrouctoureur d'innnntemporalité natouriste d'avant-garde.

Le cris animalier du jour : le barrissement.
Parce qu'il est toujours utile de savoir communiquer avec les éléphants lors d'une rencontre impromptue au détour d'un couloir. Et que le feulement sauvage de l'"écago" s'est avéré assez décevant.

Quant au cri du zèbre, non vraiment non, ça, c'est pas possible.

Le jeu du week-end : cache-cache avec le chat.
Médor en pleine bourre
... mais bon, c'est vite plié, il est nul.


Mercredi 26 Mar 2014

50 nuance de Taïg-argh (Bonus)

Or donc, dans l'épisode précédent, j'ai réussi à nous faire passer, mon impétrant et moi-même, pour deux parfait poivrots disciples du Captain Igloo-Igloo-Hips .
Démenti formel : en parfaits gourmets, nous avons fortement privilégié la qualité à la quantité.

Talisker ? Oui, mais du 18 ans. Une tuerie.
Laphroaigh ? Pareil : un whisky majeur, en age de conduire sa motoneige tout seul.
Cognac ? "Leyrat fait de très belles choses", comme on dit sur les blogs gastronomiques.
Port Charlote ? Je vous laisse vous renseigner comme des grands...
Quant à la goutte artisanale du grand-père d'un ami, je préfère me taire tellement ce genre de délice papillaire est, et doit rester, confidentiel...

Bref, du bon, avec toute la modération qu'impose la vie dans un congélateur.
A savoir : à la moindre connerie, on perd des doigts...

Bref.

C'est donc parfaitement à jeun et après une journée sportive de pas loin d'une trentaine de bornes sur la glace, que nous nous somme arrêté dans une cabane.

Une cabane finlandaise, à savoir un havre de paix en rondins.
Dans une crique, au milieu de nulle part.
Entourée par les rennes.
Avec un poêle.
Et du bois pour le faire tourner.
Ils ont vraiment le sens de l'accueil, ces Finlandais.

Bon, c'est pas le tout, mais ça caille.
Qui dit poêle dit bûchettes, qui dit bûchettes dit refente : mon coéquipier sort la hachettes, et banzaï, il s'affaire derechef à tailler des cure-dents pour allumer le feu.

Tchac-tchac-tchac-tchreuk... grumphf...
Tchac-tchac-tchac...
"Dis, ça nécessite tout de même un certain apprentissage !"
Tchac-tchac-zip... mheu ? Mais... Aïeu !

Bon, rassurez-vous, plus de peur que de... euh... enfin...
En tout cas ça prouve l'utilité d'affuter sa hachette comme un rasoir : c'est absolument indispensable pour obtenir une coupe propre et nette, réparable au fin-fond de la taïga avec du scotch SterilStrip sans conséquence gravissime .

Sous réserve, bien entendu, de se couper selon un angle qui ne tranche pas totalement le pouce.
Mon compagnon a eu cette intelligence.
Une sorte de palliatif en attendant d’acquérir l'"intelligence de la main".

Et ce n'est qu'après cet épisode chirurgical que nous avons terminé Laphroaigh, Talisker et cognac.
Je n'avais pas d'autre anesthésique dans notre mini-pharmacie...

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Mercredi 26 Fév 2014

50 nuances de taïglagla (La suite)

Je réalise qu'il est temps de démythifier un peu ce voyage et ses protagonistes.

Certes, il m'est flatteur de vous servir l'image épique de deux aventuriers du froid, héros hirsutes et inflexibles perdus dans l'immensité glacée de la taïga infinie, bravant tempêtes boréales et rennes sanguinaires.

La réalité est légèrement différente.

Comme nous sommes parti fin janvier, les journées furent courtes.
Voici le déroulement d'une journée typique de deux marathoniens de l’extrême :

08h : Une vague lueur point : le jour se lève. Pas nous.

09h : ...

10h : ...gnu ?... mh.

11h : Nous finissons enfin par vaguement ouvrir un œil. Chacun s'extirpe de ses sacs de couchage, on relance le feu.
Petit dej' chocolat/céréales, car je n'ai pas réussi à me procurer assez de saucisses/haricots avant de partir.
Et quickstart au Talisker, histoire de huiler la machine.

12h : Bon, c'est pas tout ça, mais faut y aller. Le camp est vite plié, on attelle les pulkas, chausse les raquettes et en route !

13h : Stop ! c'est l'heure des cacahuètes. On fait glisser avec une lampée de Laphroaigh. S'agirait pas de rater l'apéro.


Le paysage reste sobre. Lui.

14h : Euh... On va par où au fait ? C'est quoi l'île toute noire à gauche ? Käyränokkasaaret ou Salasalmensaari ?
Bon... d'après le soleil on se dirigerait vers...
Ah bah non, pas de soleil...
Ok...
Et merde : on s'est encore perdu.
Bon, on s'en fout, il nous reste de l'eau de vie de prune.
"Kippis !" comme on dit dans le coin.

Mouiiii...


Bon bon bon...


Ah, un panneau ?


Ah. Spartiate. Au moins c'est raccord avec le paysage.

15h : Une poignée de graines, fruits séchés, chocolat. Fait faim dans ce frigo.
Tiens, on a de la visite...

16h : "Houlà, il se fait tard, la nuit ne va pas tarder. On dort où ?".

Là, c'est pas mal.

On aborde une ile, trouve le côté sous le vent et youkaïdi-youkaïda, c'est parti pour une heure de bûcheronnage.

Tchoc-tchoc-tchoc à la hachette, abattage d'arbres morts à la main, refente du bois congelé à cœur au couteau.

On déblaie un peu de neige sur la glace, une plateforme de rondins pour éviter que le feu ne coule tout de suite au fond du lac et paf, un beau feu qui crépite !

17h : On a bien bossé. Ça se fête. Armagnac !
Pendant que la neige fond dans la bouilloire, on peaufine notre nid douillet pour la nuit. Deux bâches, un sandwich de matelas, et nos duvets par dessus. Royal.

18h : A taaaaable ! Lyophilisés. Des bons.
Si si, je vous jure, ça existe.
Ça doit faire six mois que j'en teste le midi au bureau : les collègues me prenaient pour un barge.
Mais depuis mon retour, pour eux, je suis "celui qui dort avec les ours polaires".
Une légende.
Hééé ouais.

19h : On a refait nos réserves d'eau liquide, dans les Nalgènes bouillantes qui rejoignent le fond de nos sacs de couchage. S'agirait pas de les laisser geler dehors cette nuit.
Tiens, d'ailleurs, on boit quoi nous ? L'était pas mal le petit Port Charlotte d'hier soir, un whisky plus fruité que le vieux Talisker de ce matin. On se les compare, avec une tranche de salami grillé ?

19h12 : Grouaaaarh... Dodo.

Enfin, dodo... c'est vite dit.
Car dès que je m'endors, je ronfle.
Ce qui réveille mon compagnon de banquise.
Qui me réveille à son tour, pour me faire taire.
Alors, le loooong cycle infernal de la nuit polaire commence...

Ce qui explique notre épuisement au petit matin, et les réveils tardifs.

Une prochaine fois, chacun sera totalement autonome question matos, et dormira sur une île séparée d'au moins un mile de distance.
Ça nous évitera de nous entre-tuer.

Parce que là, avec nos hachettes affûtées comme des rasoirs et nos énormes coutelas d'une coudée de long toujours à portée de main, on est pas passé si loin du drame nocturne.

Au point que l'un d'entre nous, un soir, dans une cabane, a fini par s'adonner à l'auto-mutilation...

(A suivre...)


Samedi 22 Fév 2014

50 nuances de taïga (Première partie)


Hoplää,

De retour de la taïga finlandaise, à taquiner le 69°N par des températures digne du dieu KongëëlaThor.

Dans une région qui s'est choisi comme armoiries... un poisson à cornes de rennes.
"Hiekka hopea lohta yllään poronsarvia kulta".
Nääwak.

Cette fois-ci accompagné d'un cobaye tout neuf, novice désirant découvrir le Grand Frais.
Comme c'était sa toute première fois "là-haut", il m'a fait confiance. Ce qui fait que non content de ne pas prendre de réchaud pour faire chauffer notre eau (hop, tout au feu de bois, ça fait la b... les bras), j'ai aussi abandonné thermos et tipi sans qu'il ne s'en formalise.
Pas de tente cette fois-ci : nous avons dormi sous une simple bâche.

Enfin, pas la première nuit.
Paris-Helsinki, Helsinki-Ivalo... et 40 minutes glaçantes de bus de nuit erratique conduit à un train d'enfer sur une route totalement verglacée par un chauffeur n'ayant pas froid aux yeux.

Un gros bus fonçant dans la nuit sur la glace, ça vaut son pesant de frissons.

Pour nous remettre de ces 12 heures voyage, conclues par une belle suée, rien de tel que de partir directement sur la glace du lac Inari.
De nuit, donc.
A la frontale.
Et de dormir sur la neige.
A la belle étoile.
Sans transition.
Paf.

Il faisait -20°C.

Heureusement je ne suis pas un tortionnaire, et les nuits suivantes furent nettement plus confortables civilisée similaires.
Confort
Grand confort : Ce n'est plus une bâche, c'est un palace !


La petite maison dans la prairie : vue imprenable sur le lac, sous nos pieds.


Velum à la romaine. Spartacus représente, wèch !

Ne manquaient que les esclaves nues pour nous gaver de raisin congelé.
Mais ça, dans le coin, ça manque.
Et les rennes ne sont pas très coopératifs...

(Suite au prochain numéro, avec une journée typique de guerriers du Grand Nord)


Samedi 19 Oct 2013

Age quod Lapinis

(Non parce que bon, c'est pas tout ça mais y va falloir s'y remettre maintenant)

Alors, quid ?, ces 84654 derniers mois ?

Un Lapinous qui croasse
Un lapinou qui dit "Chat" en montrant le chat, devant ses parents émus qui applaudissent
Un lapinou qui dit "Chat" en montrant tout et n'importe quoi
Un chat qui n'en mène pas large, et un autre qui le prend, le large
Un Lapinou qui s'assied, qui se retourne, qui descend de la table à langer en rappel façon G.I.G.N.
Un Lapinou tout fier qui se met debout dans son parc
Un parc qui prend sa retraite au bout de deux semaines pour cause de syndrome du goulag, "Bheuaaaaaa !!"
Un Lapinou qui découvre la mer, dans les bras de sa grand-mère
Un lapinou qui se fait mordiller l'oreille par un lézard
Un Lapinou qui le tient debout
Un Lapinou qui va à la crèche
Un Lapinou qui marche tout seul
Un Lapinou qui va peut-être commencer à faire ses nuits maintenant, merde.

Bref, ça va. Une vie un poil Lapinoucentrée, avec peut-être un léééger déficit de sommeil cependant.

Prochaine cure de dodo : "Laponie 2, le Fils du retour de la Revanche", en janvier prochain.

D'ici-là, peut-être, ici, quelques âneries sans aucun rapport.

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Jeudi 17 Oct 2013

Ping

Oh, bin oui, ça va plutôt bien.
Et vous ?

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Lundi 03 Déc 2012

Drôle d'oiseau

Immensément fier de notre progéniture, j'ai la joie de vous annoncer que notre petit Lapinou des Alpages imite déjà à la perfection les volatiles suivants :

- Le freu malcommode
- Le grand corbeau enroué
- Le ara d'Amazonie affamé
- La mouette rieuse furax
- Le canard de barbarie barbare
- Le phoque malade
- Le ptérodactyle en folie
- Le paresseux kromeugnon

Alors certes, je nous prédis des nuits courtes.
Mais je lui prédis surtout une carrière de biologiste hors pair !

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Lapinou des Alpages tiraillé par la FAIM à 3h42 du mat'
Au dessous, sa mère, acculée pas la BÊTE.
Au loin, son père s'enfuyant lâchement dans le sommeil*...

* Non pasque bon, je bosse aussi demain :-s


Samedi 10 Nov 2012

Habemus Papa

Dans la catégorie "C'est bloguable" :

Les Établissements TaupeMAUDite et You des Alpages Inc sont fiers de vous annoncer la sortie de leur nouvelle production : l'extraordinaire, superbe et superlicoquelicanticqué Ptit Lapinou Kromeugnon des Alpages

On est vachté contents :)

Bien entendu, nous nous engageons solennellement à le gaver de foie gras, de Gruyère suisse et de Beaufort d'alpage, à l'élever dans la Vrai Foi AlterEcoloBio de ses Ancêtres, et à lui chanter l'Internationale tous les soirs en guise de berceuse.

Bienvenu Lapinou des Alpages !

Le Lapinou des Alpages


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The Mönstrous Kazette von der Alpages

Et youpi tralala, Glürtenzfeildt ein that Mönstrous Kazette von der Alpages ! Un p'tit bouquetin découvre le monde... et le grand Nawak Universel. Curieux/se? Cliquez sur le mouton

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    Isande, février 2015. Quelque part au nord du Hofsjökull.
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