Dimanche 25 Mai 2014

Matos de rando, liste alpine légère, toute saison

Mise à jour ! REFONTE "MUL" !!!

Devant le nombre croissant de gens débarquant ici via des recherches Google, cette liste basique se transforme peu à peu en base de tests commentés. Si ma modeste expérience de randonneur alpin (mais pas que) peut servir à quelqu'un...

[la date de ce post est celle de la dernière modification importante apportée à la liste, qui évolue depuis... des lustres !]


Index
1 / Contexte : Le pourquoi du comment
2 / Portage - ou comment éviter le syndrome du sherpa
3 / En marche - Tout pour les petons.
4 / Houla ça caille ? - Protection froid/chaud
5 / Pleut-il ? - Protection pluie/vent
6 / Bivouac, dodo : abris, sursac, matelas, duvets...
7 / Hygienne, change
8 / A TAAABLE ! Popote, feu, eau
9 / Nourriture, consommables
10 / Pharma, photo, trucs et bidules


CONTEXTE/

Liste matos Rando 7j en autonomie dans les Alpes - printemps/(été)/automne/hiver
[la date du post est celle de la dernière modification importante]

Voici ce que je suis susceptible d'embarquer pour une semaine d'autonomie complète (bivouac uniquement, pas de ravitaillement en route etc) par météo changeante (tempête de neige incluse...)

J'ai fait le choix de la polyvalence et de l'autonomie.
Polyvalence : pour enfin limiter le volume du matériel entreposé dans mes placards, pour ne garder que ce sur quoi je peux compter dans toutes les situations, pour partir randonner quand je veux, même si le temps est ignoble.
Autonomie : si je pars randonner, c'est pour retrouver une liberté totale, toucher le ciel sans être limité par un plafond, et avancer sans attendre l'ouverture éventuelle d'une épicerie de village à 13h fin octobre sous la pluie.

Ce qui me fait actuellement un sac de 8/11kgs, abri, couchage, eau du jour et nourriture pour une semaine d'effort intense incluse. C'est relativement léger.
Si l'on compte sans les consommables (Eau+nourriture+gaz), je tombe à 4/6kg pour un équipement complet, me permettant d'affonter confortablement une tempête de neige. C'est pas si mal.

Vous remarquerez que pour gagner en mobilité, en plaisir mais aussi en sécurité, je tends à alléger mon sac - d'où par exemple l'abandon au fil des ans du sac de 75L pour un 30L ou moins, la recherche d'une veste de pluie plus légère, l'abandon de la tente pour un tarp ou un poncho-tarp etc...

Pour gagner qqs kgs, allez donc voir sur Randonner-Leger.org et en particulier leur excellent forum sur la rando légère, très actif et bourré de bons conseils !

Et pour gagner en marge de sécurité, foncez vous instruire sur le site de David Manise. Outre d'excellentes synthèses, un wiki "outdoor" parfaits pour comprendre les mécanismes de l'hypothermie, de l'entrainement, du stress etc, je vous incite à aller consulter régulièrement le forum de Vie Sauvage et Survie . Forum très actif lui aussi, d'une qualité et pertinence d'interventions rares. [D'ailleurs ce forum est précieux, donc faites comme lors de vos sorties nature : ne le polluez pas ! Merci]

Bref.

Bien entendu, le matos présenté ici est le fruit d'une évolution. Et ce seront les conditions météo attendues, la longueur de la balade, son engagement et le terrain qui me permettront de choisir parmi tous ces sacs, pompes, frontales... le matos le plus adapté.
Je m'imagine mal partir avec trois sacs sur le dos, 2 paires de pompes, 4 duvets et 2 tentes :D




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PORTAGE - ou comment éviter le syndrome du sherpa


Sac :
Je commence par la fin, le sac à dos étant l'objet que l'on doit se procurer en dernier une fois que l'on a tout le reste.
Mais c'est un item tellement symbolique de la randonnée !
Selon la balade, le volume varie en fonction de la météo attendue et des possibilités de ravitaillement. Je ne vous ferai pas un historique de tous les sacs à dos que je possède ou ai possédé, ce serait indécent.
Disons que le sujet me passionne, du coup j'ai testé pas mal de sacs. En commençant par d'absurdes sacs de mulet de 90 litres pour presque 4 kgs à vide... avant de descendre progressivement en volume et en poids, et en arriver à un sac minimaliste de MUL.

Mes priorités :
Typé montagne. Soit : étroit, léger, équilibré, confortable (report du poids sur les hanches, pas de porte-à-faux), compressible, robuste, sans fioritures.

Été
Sac à dos ZPacks Dyneema X Gridstop, 35L, 460g. Minimaliste, enfin !
Sans mousses de renfort matelassées delamortkitue, ni tunnels ventilés respirants en filets de mousse hyberbolique ou autre guizmo inutile. Un tube, avec deux poches latérales, une ceinture et des bretelles. J'exagère à peine.
Mais une telle simplicité conçue par un concepteur de talent (Joe Valesko) en fait de ce sac tout simple un bijou au confort inégalé.
Parfait pour moi. Rigidité et stabilité du sac assurés par deux tiges en carbonne optionnelles, ou par mon matelas roulé en tube dans le sac, et par un soin particulier apporté au chagement.
La ceinture transfère idéalement la charge sur les hanches, mon duvet au fond du sac côté lombaires assure un confort sans faille.
Côté accessoires : deux poches latérales pour l'eau et le sac de graines du jour ; un rabat amovible avec une large poche supplémentaire sur le haut du sac.
En volume, permet d'embarquer du matos de bivouac compact et léger, 4 jours de bouffe, 3 litres d'eau et... mon matos complet de via ferrata DANS le sac ! Si je dois ajouter une corde, ça passe sous le rabat. Et de la bouffe, des dégaines, des crampons en plus ? Le casque passe sur le dessus du sac, le tarp dans la poche filet de devant etc. Le tout pour moins de 500g. Wouaou...
Ni-ckel :)
Au point que j'ai pu faire l'intégralité de la Via Ferrata du Dable (la plus longue de France) avec ce sac sur le dos sans m'en rendre compte.
http://www.zpacks.com/backpacks/dyneema.shtml

Pas de via ferrata prévue ? Pas besoin de matos en plus ? Pas de souci, je pioche parmi mes sacs ultra-légers de 25L (Golite Ion ou un de ses clones, sac de Kinpu San etc)
Hiver ou météo pourrave sur le long terme :
Tout dépend, mais si l'autonomie en nourriture est importante, ça reste un simple tube avec daisy chains, dos rigidifié (qui complete l'isolation de mon matelas) bonnes bretelles, et ceinture permettant un bon report de la charge sur les hanches.



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EN MARCHE !

Chaussures :
Je suis enfin passé aux trails pour l'été/automne - des baskets basses de course en montagne. Une libération !

La Sportiva Crosslite. 280g la pompe en 42. Tant qu'on ne joue pas au sanglier dans les éboulis, et qu'on n'enchaîne pas les entorses, le port de chaussures de trail sur les chemins de montagne et hors sentier apporte une liberté incroyable.
Ce modèle bénéficie d'une excellente accroche et d'une souplesse qui permet enfin de sentir le sol sous ses petits petons. Le seul point négatif : les crans pronnoncés de la semelle sont assez tendres, et du coup s'usent très vite.
Pas étanches pour un sou, ce qui est un avantage : sèchent beucoup plus vite que des grosses pompes GoreTex gorgées d'eau.

Et s'il pleut longtemps ou que je dois traverser des névés déliquescents, j'enfile une paire de chaussettes étanches (SealSkinz). Je sais d'expérience qu'elles ne resteront pas totalement étanches des jours entiers, mais elle me tiendront chaud, c'est tout ce qui compte !



Nepal Trek Evo "La Sportiva" : Nepal Trek Evo La SportivaIdéales pour la caillasse coupante, les éboulis tueurs, la neige. Un peu plus étroites, plus rigides que les Lowa (quoique...), permettent crampons semi-auto, descente brutale dans les éboulis etc.
Bien montantes, elles sont parfaites dans la neige sur de longues périodes, et permettent de passer les gués en ayant de l'eau jusqu'à la cheville sans s'inquiéter de l'étanchéité.

Semelle bien rigide + très montantes = par temps chaud ou sur du plat en longue distance, elles ne sont pas aussi confortables que des baskets - ou des Crocs ! En revanche elles excellent en hivernales et en haute-route très escarpée, rocaille, névés et hors sentiers.
NB : les "Trek Evo" sont bien plus confortables que les "Trek" 1ère mouture de la même marque, l'articulation de la cheville étant bien mieux respectée.



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Bâtons de marche (Charlet compacts Galaxy) : Mes bâtons "historiques". D'une solidité à toute épreuve, je ne m'en sépare plus. permettent de jouer au cabri quand le terrain devient plus qu'accidenté, aident à traverser les gués en restant debout, transfèrent 1/3 de l'effort sur les bras et soulagent les genoux, activent la ventilation... et SURTOUT permettent de sonder la neige et d'éviter de partir au fond d'une crevasse... c'est d'ailleurs ce dernier point qui m'a motivé, il y a 10 ans, à ne plus jamais partir sans bâtons de marche. On a l'air bien con, tout seul, enferré dans la neige instable jusqu'au nombril, avec les jambes qui battent dans le vide...
Et désormais ils servent aussi de montants pour mon abri de bivouac ci-dessous, m'économisant le poids d'arceaux de tente.

Sinon, des Fizan "Compact Exclusive", ultra-légers à 340g la paire, achetés chez ArkLight-Design.com, une boutique en ligne de matos ultra-léger tenue par un passionné - je vous la recommande chaudement.


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HOULA ÇA CAILLE ? - Protection froid/chaud


Assez peu de différence entre l'été et l'hiver.
En montagne, il peut neiger au mois d'août et faire 20°C en plein mois de janvier.

Sur moi, l'été :
- 1 slip synthétique fin (Ou pas, si je suis en kilt. :p)

- 1 chemise de rando synthétique stretch. Plus large d'utilisation qu'un t-shirt : on peut l'ouvrir, la fermer, protège bien du soleil et du froid. Couleur grise/beige, pas trop salissante - résiste assez bien à la transpiration, sèche vite. Mais comme tous les synthétiques, va vite puer si pas rincée tous les jours.
Sinon, t-shirt fin en mérinos. Parfait, mais pas aussi aérable qu'une chemise.
J'espère mettre la main sur une chemise fine et résistante en laine, un jour...

- 1 Pantalon de montagne/alpi (Trangoworld) - Stretch et renforcé, gris, supporte bien les affronts du temps, la boue, les descentes sur le cul. Sèche vite lui aussi. Ou alors un kilt en polycoton, d'un mââââgnifique camo à faire peur. Parfaitement aéré, un régal sous la pluie, j'adore.

- 1 paire de chaussettes. En ce moment, des Thyo, modèle "La Double Trail". Chaussettes fines mais en deux épaisseurs qui frottent l'une sur l'autre. Pas d'ampoules.


Sur moi, l'hiver :
- 1 "T-shirt" manches longues en laine Ullfrotté / Woolpower 200g/m², 175g. Excellent, la laine. Tient chaud même mouillée, et surtout ne sent pas le cadavre de lapin mort après 2h à transpirer dedans. Même après une bonne semaine de port intensif, ça sent encore bon la... laine. Fantastique.

- Un second, d'une taille suppérieure au premier . Si ça caille vraiment je sors ce second Woolpower du sac. Un poil plus grand que l premier, permet de les superposer. Ce système égale 1 doudoune chaude, mais plus de flexibilité, et supporte l'humidité.
Avec tout ça je descends à -10° en statique sans aucun souci.

- Ou 1 Pile-and-Pertex : Tient chaud, coupe-vent, très protecteur, peur se recevoir la flotte, ça reste isolant tant qu'on est en activité, super pratique... sauf s'il commence à faire chaud (>0°C). Là, il faut ouvrir toutes les écoutilles et ventiler.

- 1 pantalon "de ski" en scholler coupe-vent noir (Trango). Assez élastique, ne se gorge pas d'eau, renforts aux points de frottement, serrage en bas de jambe qui permettent de se passer de guêtres. Testé et approuvé au Ladakh (Chadar au mois de janvier) et en Laponie deux années en février et mars.

- 1 paire de chaussettes épaisses, souvent des Lorpen. Il m'arrive très souvent aussi de les doubler en extérieur par une paire de vieilles chaussettes fines en coolmax : avec ce système, je n'ai jamais eu d'ampoules et ça facilite le séchage des chaussettes en doublant la surface d'échange.
Pour du froid polaire, chaussettes en laine de mouton mérinos et chaussettes à poils longs.

Toute saison
- 1 joli chapeau J'utilise depuis des années un vieux bob beige en coton épais à larges bords - protège bien du soleil, retient l'eau et sèche lentement pour me rafraîchir en cas de cagnard.

- Pas vraiment sur moi, mais vite accessible : large stick solaire indice 60 spéciale intolérances que même un steak il ne cuit pas au barbeuk si tu l'en badigeonne. Je m'en tartine les seules parties exposés au soleil : nez, avant-bras et mains.

- Lunettes de soleil de glacier moches, mais bien enveloppantes Demetz Evasion (filtre 4, 100% UV)

- Echarpe de 2m en résille camo trouvée dans un surplus. Pièce maitresse de mon équipement : isole du froid, du chaud, du soleil, des moustiques, permet d'approcher les bêtes en se planquant dedans, mais fait aussi oreiller, gant de toilette, serviette, sac d'épaule d'appoint, bandage, filet à provisions, turban et doudou pour la nuit ! 180g bien investis.
Parfois remplacée par un shemagh (de 115x115cm), qui fait en outre un très bon pagne/sarong remplaçant le futal trempé en cas de chute malencontreuse lors d'une traversée de torrent...


Dans le sac, si ça fraichit durement l'été ou l'automne
"T-shirt" manches longues en laine Ullfrotté / Woolpower 200g/m² (pour la nuit ou les très grosses caillantes) 175g. Excellent, la laine. Tient chaud même mouillée, et surtout ne sent pas le cadavre de lapin mort après 2h à transpirer dedans. Même après une bonne semaine de port intensif, ça sent encore bon la... laine. Fantastique.

- Gants opossum et merinos, magiques mais fragiles, ou en polaire fine (rustique)
- Buff en mérinos beige, utilisé comme bonnet.
Polaire, Woolpower et caleçon au sec dans un sac étanche "Sea To Summit" ; moufles, bonnet et polaire en rab en dessus de sac.


Et l'hiver ? : - Tout pareil qu'au dessus sauf :
- Moufles en fleece (polaire fine coupe vent) ou gants idem 50g (à la place des gants en soie)
- Bonnet/masque polaire 75g (à la place du buff)
- 1 caleçon Woolpower (parfait pour dormir dehors, ou s'il neige, ou s'il caille dans le refuge le soir et que le futal est trempé et s'égoutte) 190g



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PLEUT-IL ? - Protection pluie/vent


Haut :

- Veste de pluie Shelter Ultra de chez Vertical, avec la membrane MP+ de Francital. Efficace contre le vent et le crachin, pas trop mauvaise contre la pluie, mais surtout ultra compacte et respirante (tant que l'extérieur n'est pas trempée par la pluie, comme toutes les vertes imper-respi, Gore-Tex compris) pour seulement 230g. J'ai tailladé le bas des manches pour virer les elastiques, gênants à la longue.
Après des années de bons et loyaux service, elle prend l'eau. Pas grave.
Mains :

Sur les gant ou les moufles, des moufles étanches toutes fines et légères. Coupe le vent, protège de la pluie.

Bas :

- Rien de spécial.
Mon futal de montagne + une paire de chaussettes "étanches" SealSkinz.
Autant se protéger le haut du corps et les pieds du vent, du froid et de l'eau c'est vital, autant les cuisses, ça sèche vite quand on marche...



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BIVOUAC - DODO

Abri solo :

Là, deux possibilités indépendantes de la saison : tarp + sursac, ou Taptent Contrail.

Si la météo semble correcte, ou si je prévois de dormir dans la neige :
Un Poncho-Tarp + Sursac imper-respirant.
Poncho Golite en silnylon, de 2,6 X 1,5 m, 310g sardines comprises. Sursac de couchage étanche/respirant Terra Nova Moolite 230g
Poncho utilisé en simple bâche protégeant l'essentiel du dormeur en cas de grosse rincée, le sursac de couchage évitant le "spatch effect" et les gouttes traîtresses qui voudraient tremper mon duvet.
Dans la neige, le poncho peut s'arrimer en faisant des ancres à neige avec des sacs plastiques.
J'adore ce systeme, simple, facile à installer n'importe où, aéré, plus proche de la nature, et surtout ultra-léger !


Si vraiment il doit faire un temps pourri toute la semaine :
Une Tarptent, modèle Contrail, excellent hybride entre la tente et le tarp. Mono-paroi ultra légère très bien ventilée, tapis de sol, moustiquaire et auvent inclus, permettant de popoter à l'abri des intempéries et des moustiques.
Comme avec le poncho-tarp, pas d'arceaux : elle utilise un ou deux bâtons de marche pour tenir debout. Montage et ajustement au poil en 3min chrono.
J'ai étanchéifié les coutures avec du silicone dilué au white-spirit (comme conseillé par Henry Shire, concepteur de la tente) : pas une goute d'eau ne passe.
Utilisées en solo en Vanoise à 2000m : conquis.


Au sol, une couverture de survie renforcée. 350g.
Quoi ? Mais c'est super lourd !
Oui mais : je l'utilise tout le temps sans peur de l'abîmer, est étanche, elle a des oeillet et fait complément de bâche, elle est ultra résistante, ne s'envole pas, se plie facilement et fait une excellente couverture de survie rouge vif. Bref, cumule les avantage d'une feuille de polycree, d'une CdS légère et d'une bâche. Une telle polyvalence me permet d'en assumer le poids sans état d'âme.



Couchage : quand le sol est dur et froid...
Tapis de sol Therm-A-Rest Prolite 3 short (120cm) - 370g : j'aime mon petit confort. Le plus léger des tapis autogonflant. Solide, mais pas indestructible - vous ne serez pas à l'abri d'un micro-trou... réparable en 3 secondes avec une bande de Duct-Tape (vital). A remplacé mon vieux tapis mousse, qui était plus léger mais plus volumineux et surtout beaucoup moins confortable.
120cm seulement ? oui mais la nuit, je pose les jambes sur mon sac à dos, ça me fait un matelas complet.

OU ALORS
Z-Rest, recoupé à 120cm (270g). Au moins, celui-ci ne risque pas de crever en cas de longue utilisation au milieu de nulle part.
En janvier 2009, au Zanskar, les nuits sont fraiches (-25 à -30°C) - j'ai utilisé les deux matelas courts superposés : 1 mois de confort royal.




Sac de couchage : dormir au chaud, vital !

Jerven bag Thermo Mini-Hunter : Un truc de fou. C'est juste une couverture étanche avec fermeture éclair comme les anciens sacs de couchage de camping, avec une isolation synthétique dedans. Ultra-rustique. Habillé, je dors dans la neige avec. Ok jusque vers -5°C. Une paire de zips permet de sortir les bras, ce qui permet, en ajoutant un bout de cordon, de la transformer en veste le soir au bivouac. Le soir en Laponie, devant notre feu sous les aurores boréales, c'était parfait. 995g, mais pour un truc aussi polyvalent je resigne tout de suite.
Duvet Millet 500 XP Duvet Millet 500 XP
- 450g : si chaud, et si léger ! Le tissus : Pertex Quantum hyper léger et tissé très serré, déperlant et ne laissant pas passer une plume. Garnissage : 250g de duvet d'oie d'excellente qualité, hyper gonflant - compressé, il fait à peine 3 litre. Garanti confortable à 5°C à l'abri du vent par temps sec. En usage estival itinérant : une tuerie.


OU ALORS
Duvet Valandré Mirage : Dans les 650g, dont 350g de duvet 800 cu/in. Avec ça on taquine les -5°C sans souci.

OU ALORS
Duvet Valandré Blue 600Blue 600 (un grand classique de Valandré, remplacé depuis) : En cas de sortie par températures bien négatives, 1060g de bonheur en pur duvet d'oie grise (600g de FP > 800). Fait 6.5L, c'est dire s'il prend peu de place dans le sac à dos.
Très bon matos - cher, mais me durera des décénies. Au Zanskar, les nuits de grand froid (gel dans la tente, -30°C dehors) je le doublais avec mon Mirage, et j'avais chaud.

Bien entendu, ce sont des sacs en duvet, donc à garder au sec par tous les moyens possibles. Mouillés ils perdent tout leur gonflant et leur pouvoir calorifique.
Pour le transport dans le sac, en rando, je bourre mon duvet dans un sac étanche Sea-To-Summit, beaucoup plus sûr que la housse de compression fournie avec le duvet.

Et dans l'année, ils sont stockés non compressé en haut de l'armoire, pour que le duvet garde tout son gonflant.

Je ne prends plus de drap de soie : même si je dois dormir en refuge, je ne pars jamais sans sac de couchage, sécurité oblige.



Eclairage : parfois bien utile
Lampe frontale ZebraLight - H 501 - 65g avec une piles AA au lithium : Une tuerie. 3 modes d'éclairage, dont un mode "chuuut dodo" pour ne déranger personne, et un mode "phare" de 96 lumen. Bonne autonomie, ultra-solide, étanche, fiable. Content de mon achat.
Ne pas oublier cependant de dévisser le culot d'un quart de tout avant de la ranger le matin, pour éviter les allumages intempestifs.


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LE RANDONNEUR N'A PAS D'ODEUR


Change :
Le strict minimum : je lave/rince en chemin.
- Mon t-shirt ML "Ullfrotté/Woolpower" en laine
- 1 slip « de rando » (séchage rapide) 30g
- 1 paire de chaussettes de rechange (en plus de mes chaussettes étanches, qui ne servent qu'en cas de temps pourri ou neige persistante)

Hygiène :
- Petite brosse à dent (brossage bi-quotidien à l'eau)
- Dentifrice (micro-tube, utilisé le dernier jour pour être socalement acceptable dans le train).
- Savonette bio 30g (toilette + lessive)
- PQ biodégradable (si si ! et pas besoin de mouchoirs) 50g Dans un ziplock vite accessible, avec briquet et mini gel hydro-alcoolique)
Pas de petite serviette de toilette : désormais doublon avec mon écharpe
Pas de gant de toilette : j'utilise mon slip comme gant de toilette. Lessive quotidienne = toilette !

C'est tout ? Ben oui.


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A TAAABLE !


Cuisine :
Très longtemps adepte de laPoche à eau souple à pipette 3L, je suis passé recemment à l'utilisation de deux gourdes souples Platypus à tétine d'un litre chacune, placées dans les poches latérales de mon sac à dos.
Finalement je bois autant qu'avec un réservoir à pipette, et je sais exactement combien de flotte il me reste. Et leur contenance d'un litre chacune me permet de jongler plus facilement avec les pastilles de purification d'eau au besoin.

L'hiver, prends 2 bouteilles d'eau en PET d'un litre à la place, à large goulot genre récupération de bouteilles de jus de fruit. Bouchons vers le bas pour éviter qu'ils ne gèlent - car dans ce cas, impossible de boire.



Popote : MSR Titan Kettle (en titane) 70ml mesurés, couvercle autobloquant - 120g. Comme son nom l'indique, c'est une "bouilloire". Pour préciser, c'est une popote haute, forme "boite de conserve" à anses fil repliables, stable, avec un couvercle et un bord verseur embryonnaire, qui tient parfaitement son rôle. Me sert à faire bouillir de l'eau, à boire mon thé, à manger une soupe chaude, mon muesli du matin... euh, pas grand chose à dire de plus. En titane, elle pèse une plume et est indestructible.
D'un prix totalement déraisonnable. Chacun ses petits caprices, hein...


Pour le chauffage, c'est au choix :

Pastilles d'Esbit - Alcool solidifié, 2 pastilles de 14gpar jour, et un support de 10g. Valable s'il n'y a pas trop de vent, ou s'il ne fait pas trop froid. L'avantage : on ne porte que le combustible.

OU ALORS
Réchaud à gaz Coleman F1 Lite (77g) : idéal en solo par temps pourri. J'avais testé les réchauds à alcool type Trangia ou P3RS : pas assez souple d'utilisation pour moi, j'en reste au gaz quand ça craint. Pourquoi celui-ci ? Parce qu'il est tout petit mais ultra-puissant (4200w). Ça évite au récipient de refroidir pendant la chauffe s'il y a du vent ou s'il fait vraiement froid.

Gaz : cartouche à vis Coleman 100 (175g). 100g de gaz permettent de tenir une semaine sans souci, vu que je ne fais que bouillir de l'eau pour ébouillanter mes lyoph, mueslis et autres semoules, plus prendre un thé le soir.


1 briquet Bic orange ou rouge vif, pour le retrouver dans l'herbe.
Pas d'allumettes : au final c'est beaucoup moins fiable qu'un Bic.
Rarement un Firesteel, j'ai un second briquet en backup dans la poche et un peu d'allume-feu fiable avec mon PQ

Mini-Douk-Douk - 35g, 7cm de lame. Pas besoin de plus, et encore c'est déjà trop. Depuis quelques temps j'embarque mon petit Spyderco Ladybug jaune canari en H1 inoxydable à la place. Indestructible, coupe comme un sabre laser, et il fait à peine 16g. J'y attache une petite loupiote à led Photon en backup, et un sifflet : parfait à avoir en permanence dans la poche du pantalon, avec un briquet l'hiver (cer l'hiver, le gaz doit rester au chaud pour fonctionner correctement, tout comme les piles de la frontale, le GSM ou les batteries de l'appareil photo...

Fourchette + cuillère "de rando" en alu - 30g.La fourchette sert le plus souvent de "fouet" pour remuer les lyoph dans le sachet. Et la cuillère de euh... cuillère.
J'ai essayé les combi "sporks" (cuillère et fourchette à la fois) : pas pratique, j'accroche pas.

Ça porte le poids total de ma popote contenant la petite cartouche de gaz neuve + réchaud plié + briquet + couverts à 400g pile au total (et encore moins si je prends de l'Esbit à la place du gaz), le tout super-compact.



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MIAM - CONSOMMABLE

Bouffe :

Matin : Petit dej pour 6 j
-Sachets de lait en poudre
-Du cacao "energy" (sachet individuel étanche)
-Muesli fait maison (idem)
-Thé
-Sucre en poudre

Midi : Je ne mange pas de vrai repas le midi, mais grignote un petit truc toutes les 2h environ. Mes "vivres de courses" : graines et fruits séchés, dans un sac congel toujours à portée de main dans la poche-filet latérale du sac.
- je prévois 2 barres de pate d'amande par jour
- des abricots secs, raisins secs, bananes séchées, noix de cajou, graines diverses.
Un bon mélange bien énergétique : abricots/raisins/cajou/cacahuettes salées/pignons/pépins de courge. Et de la viande séchée.


Soir : Sachets lyophilisés, semoule etc, agrémentés par des épices, sel, fromage sec...
Compter 1 à 1.5 sachets/soir + 1 dessert genre compote (lyophilisé aussi)
Un sachet lyoph vendu dans le commerce fait de 300 à 450kcal.


Avec ça on tourne à 2500kcal/j à peu près.
Et 500g de nourriture sèche par jour à transporter.
Il semblerait que ce soit peu - en grosse rando, mes besoins théoriques calculés tourneraient autour de 4400 Kcla/j !! - Mais... ça m'a toujours suffi. Je perds toujours du poids en rando (de 3 à 5 kg pour une semaine de sport intense si je marche bourrin), mais ça ne m'a jamais gêné, et je n'ai jamais eu faim. Sur une semaine, c'est ce qui compte.


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BOBO ? PHOTOS ? Trucs et bidules divers


secours / pharmacie / bricolage +/- 100g
=> Dans le sac à dos :
- Ercéfuryl/Péracel/Primperan (Tourista proscrite en rando ! Car tourista=déshydratation=danger, donc...)
- Aspirine à croquer + anti-inflam.
- Pince à échardes

- Aiguilles + fil solide (pour recoudre un accroc, une sangle, le bonhomme...)
- 2m de cordelette d'escalade en rab (lacets, tendeur, réparations)
- Eventuellement du Duct-Tape
=> le tout dans un ziploc transparent

- QQs Sacs plastiques ziplock/congel (pour redescendre les rares déchets en vallée) - préférables aux sacs de supermarché, qui sont bruyant, fragiles et pas étanches.
- Couverture dite "de survie" épaisse (sous le sol de la tente la nuit)

Orientation + divers :
- Cartes topo
- Vital : Appareil photo (Sony Cybershot XT5 étanche, ou gros compact Canon G10) dans une petite sacoche doublée d'un ziplok, fixée à une bretelle du sac, toujours à portée de main ; + cartes vides + 2 batteries chargées à bloc : 200 à 500g - je reviens souvent de rando en ayant pris 500 à 1000 photos...
- Petit carnet pour noter des trucs, dessiner, laisser des messages + bic.

- Liste des adresses famille + amis, timbres, cartes postales d'ailleurs (oui, bon, chacun ses perversions hein)
- Carte d'ID
- CB, liquide
- Clef de ma boîte aux lettres (dans laquelle je glisse celles de chez moi en partant :p)
- GSM chargé à bloc (hé oui... faut bien rassurer la famille, mais reste éteind 99,9% du temps. En cas de gros coup dur, les secours son joignables au 112, même si apparemment il n'y a pas de réseau) 56g

- Toujours : flute irlandaise de quelques grammes (je joue mal, mais c'est sentimental)
- Parfois : une toute petite boite d'aquarelle.
- Jamais : mes jumelles : Frehel 10x30 W (450g) (lourd, beaucoup trop lourd... autant ramper pour voir les chamois et bouquetins de très près).




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Voila.

J'ai essayé d'être exhaustif.

Matos : de 4.2 à 7kg, sac compris, selon météo. Car finalement l'hiver les courses sont plus courtes, je prends moins de nourriture, je rajoute un pull, et prends des raquettes au besoin (des Yowies à 1kg la paire).

Liste la plus polyvalente demi-saison bon confort: à peu près 4.6 kg au total.

Bouffe : entre 1.5 et 3kg si vraiment il n'y a pas moyen de se ravitaller nulle part.
Eau : de 1 à 3 litres selon besoin de ravitaillement

Tout compris :
Total : de 8 à 12.5kg sur le dos, pour 1 semaine de crapahut alpin toute saison, le matin du 1er jour.

Peut mieux faire ?
J'y travaille...


Permalien Posté par You à 00:04, Catégories: Matos,   -  
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