The Mönstrous Kazette von der Alpages

Or donc prochaine destination : la Laponie/Sápmi en février.

Comment se prépare t-on à une telle expédition ? Simple.

1. L'entrainement
Pour marcher dans le Grand Blanc, sans relâche des petites heures du jour à la tombée de la nuit, raquettes aux pieds et pulka au cul, il faut un physique d'acier.
Pour l'entretenir, je fréquente régulièrement un club de sport.
J'ai choisi cette salle de remise en forme entre toutes, car c'est la seule qui me permette de pratiquer assidument un art martial typiquement finlandais.
Et à force d'entrainement intensif, je pense être bientôt prêt.
Oui, je sens que j'ai atteint la maitrise : d'ici la fin du mois je serai capable de passer mon quatrième dan de sauna.
J'ai pas essayé les autres sports, pas assez typiques.

2. L'acclimatation
Comme il risque de faire frais et que le physique ne suffit pas, il faut s'endurcir.
Pour cela, rien de tel que de s'habituer peu à peu aux frimas.
Ainsi, au bureau, dès que la température dépasse les 27°C, je retire mon écharpe.
Et si, par extraordinaire, la température descendait sous les 25°C, ce qui n'arrive jamais, je me persuaderais qu'il s'agit de degrés Fahrenheit

3. Le matériel
Attendu que nous sommes deux grosses feignasses deux aventuriers de l'extrême très affutés, nous avons réduit le matériel à emporter au strict minimum.
(Enfin je crois). (Moi en tout cas). (Quant à Astex, aucune idée). (On en a pas parlé). (Le maître mot de ce genre d'aimable pérégrination, c'est "co-or-di-na-tion").
(A défaut, "Confiance" suppléera).
("Improvisation" est un très joli mot aussi hein)
(Et "Dilettante", j'aime bien)
(Qui a dit "fumiste" là dans la fond ? Attention hein !)

Bref, sacs allégés, sur pulkas.

Qu'est-ce qu'une pulka ?
Une pulka, c'est un bac en plastique qui ressemble à s'y méprendre à une litière pour chat.
Enfin, pour panthère.
En admettant qu'une panthère utilise un bac à chat d'1m50 de longueur, ce dont je ne saurais la dissuader s'il s'agit de ma pulka et si telle était sa fantaisie.

Le principe de la pulka est simple : quand la panthère a libéré la place, on place son sac contenant nourriture pour 10 jours, sac de couchage en plume de gnou et chaussettes de rechange dans icelui, on s'attèle à un bout via une paire de longerons, et youkaïdi, on tire.

Il est possible de se lancer un "Hue-donc, vieille carne !" et de s'auto-fouetter avec une branche de bouleau pour se donner cœur au ventre.
Quoique ce soit facultatif, je crois.
Ou alors il faut le crier en finnois, ce qui donne "laukkaa, vanha poro että haisee!".
C'est très joli.

Enfin bref, tout va bien se passer.
Je suis confiant.
Et puis il ne peut pas faire plus froid en Laponie qu'en Auvergne.

Mont Dore, Auvergne, novembre 2010
Frais.

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Puisqu'il y a des fuites, je dois vous en parler.

Avec Astex, nous allons faire une petite baladounette en forêt.
Promenade gentillette dans un petit coin sympa, pas trop fréquenté, au nord de Paris.
ET (tadaaam, suspense)... on va pichenickquer !
Et peut-être même on va faire du feu !
Et griller des marshmallows !
ET... (roulement de tambourin)... On va dormir sous la tente, youhouu !

Pas tout de suite hein, là c'est pas encore trop la saison.
Non. On attend les beaux jours.
Février, donc.

Une petite douzaine de jours de camping itinérant.
Au nord de Bruxelles.
Au nord d'Helsinki aussi, en fait.
...
Bon, ok, au-delà du Cercle Polaire Arctique.
Dans le nord de la Laponie finlandaise.

Raquettes, pulkas, pas de réchaud à essence qui pue, bouffe et eau de fonte au feu de bois (bouleau, pins nains), abri sommaire (simple toile toute légère).
Le tout par -30°C.
Et le midi on grattera la neige à coups de sabots pour racler les lichens avec les dents. (Bon ça c'est juste si on arrive vraiment à s'adapter aux coutumes locales)

Alors je sais ce que vous allez me demander : pourquoi la Laponie ?
Et pourquoi en mode aussi rustique ?

1. Parce qu'en finnois, Lapon s'écrit "lapin". C'est une raison suffisante en soi.
2. Parce qu'Arto Paasilinna. Raison suffisante numéro deux.
3. Parce que pour voir les aurores boréales, faut dormir le nez dehors.
4. Parce que je dois voir Rudolph, le renne du Père Noël. Il a oublié son portable en passant à la maison l'autre soir, faut que je lui remonte.
5. Parce que les ours bruns lapons, l'hiver, ont la bienséance d'hiberner. Ce qui permet au promeneur de s'aguerrir et d’acquérir toutes les compétences techniques nécessaires à la survie par grand froid sans le stress inhérent à la maraude éventuelle d'un prédateur taquin de 600kg.
6. Parce qu'une fois les compétences de bivouac hivernal et de navigation dans le grand blanc bien acquises, on sera plus à l'aise pour, plus tard, rajouter les ours à l'équation.

Bref, vivement les vacances.

PS : Bonne année, bande de petits lapins !

"Attention Böb, derrière toi ! Un porte manteau !!!"

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