Je viens de passer 45 minutes à jouer avec une ficelle à rôti.
Et j'en ai tiré une intense satisfaction.
Qu'un ornithorynque ocellé à poils laineux saute partout à la poursuite de l'extrémité de ladite ficelle, après avoir bâfré tous son saoul d'une pâté à base de broyat de léporidé, et laissé dans son bac une jolie crotte parfaitement formée n'est pas pour rien dans la plénitude azurée de mon bonheur (Icelui serait-il formulé avec la plus infâme Sainte Axe).
Voilà, ces trois quarts d'heure de jeu mettent fin à deux semaines de débâcle intestinale dudit ornithorynque, suivi d'une diète vomitoire peu ragoutante, accompagnés d'inexorables nettoyages quotidiens, vespéraux ou matutinaux ("oh mein gött, dans quoi ais-je marché ?"), et toujours intempestifs qui s'ensuivirent.
Donc, ouf.
Notre canari n'est plus malade, il ne repeindra plus le murs de l'appart.
J'espère que vous partagez ma joie à sa juste valeur.
Non mais faire des posts intéressants, c'est tout un art. Surtout si l'on s'abstient d'y mettre des photos.
Depuis quelques jours une horde de spams assassins tente de s'infiltrer dans ces alpages. Ils se glissent nuitamment dans les commentaires, s'immiscent, s'incrustent, prennent leurs aises comme des poulpes velus sur une pile de linge propre et laissent leurs poils partout.
Sitôt que je jette un "Buy Vi*gra" par la fenêtre, il rentre une cohorte vindicative de "free g&me online" barbus avec des grelots par la cheminée.
Au point que j'ai dû me résoudre à poster un paladin devant la porte des commentaires.
J'ai engagé le meilleur. Un tueur. Un être sanguinaire et sans pitié. Un spadassin d'élite dont la réputation n'est plus à faire :
Le lapin.
Désormais, pour laisser un commentaire, il faut invoquer son nom en écrivant lapin dans le champs adéquat.
Certes pour vous, lâcher un lapin dans un champs c'est un effort assez supportable. Surtout qu'une fois invoqué, il reste à veiller sur vous du haut de son cookie étincelant.
Mais pour un spam en maraude, gluant de haine putride et commerciale, un pourriel belliqueux et tenace à la recherche d'un havre coquet à souiller, il s'agit du Nom du Connil Honni et Terrifiant, la Bête mille fois maudite - le Lapin, c'est l'Anathème.
Ô lapin, Sauveur du Ouèbe, Massacreur des Pourriels Infâmes, Pourfendeur du Terrible Cialiviagrogameonline de l'Ouest, puisses-tu bannir à jamais ces spams infâmes.
A mes souhaits.
Ci dessus Lapin en costume de bain chassant le spam velu hors de sa baignoire
(Jacques Callot, 1627, Coll. très particulière)
La scène se passe dans un célèbre magasin d’articles de montagne parisien, un soir de semaine :
- Bonjour monsieur le marchand ! Je pars dans l’Himalaya en janvier prochain, marcher trois semaines sur une rivière gelée instable perchée à 3500m d’altitude, par -10 à -30°C. Qu’auriez-vous à me proposer pour protéger mes petites mimines ?
- Bonjour monsieur le client ! Alors justement nous avons ici d’excellentes paires de gants de ski qui…
- Ah non, pas de gants. Trop froid. Je veux que chacun de mes doigts profite de la chaleur apportée par ses petits copains. Impératif. Il me faut des moufles.
- Ah, oui. -30°C ? Nous avons cette superbe paire de moufles en pur duvet d’oie qui…
- Oui, mais non. Pas de duvet. Quand la glace craquera, on tombera à l’eau. On sait déjà que ça va nous arriver, ça arrive à tous ceux qui le font. Or le duvet trempé sèche très, très mal, s’agglomère, gèle, et là adieu mes doigts mignons, bonjour les moignons.
- Certes, mais un bon coup de sèche-cheveux le soir en rentrant et…
- Trois semaines. Pas d’électricité. Nuits dans des grottes à flanc de falaise, et dodo autour d’un feu de bouses de yak séchées. Moufles en duvet exclues, je veux du synthétique qui reste relativement isolant même humide.
- Euh… je sais ! Ce qu’il vous faut, c’est des gants de plongée.
- Du néoprène, par -30° ?
- Ah, euh, oui, euh, non. Bon, en moufles on a celles-ci qui…
- Elles sont modulaires ?
- Gni ?
- Je veux des moufles modulaires. Des paires gigognes. Moufle chaude dedans, déperlante, plus sur-moufle fourrée étanche dehors. S’il fait « chaud », je mets juste les moufles : glace instable, plouf, mouillé, il me reste les sur-moufles en secours. S’il fait très froid, glace solide, j’enfile le système complet, j’ai chaud, je garde mes doigts. Paires gigognes. Chaudes. A coutures thermosoudées. Avec renforts anti-abrasion pour les bâtons de marche.
- Ah. Oh. En effet. Bon. Aloooors, euh… lààà, du couuup, on a pas vraiment euh…
- Bon. Ok. Changement de tactique. Je veux voir les Millet « Expert 3/1 », les Black Diamond « Mercury », les TNF « Mountain Guide » et les Engelberg. Références catalogue 445843 et suivantes. Vous pouvez me les sortir en taille M et L s’il vous plait ? Ils sont rangés en haut à gauche derrière vous, non, un peu plus haut, voiiila, merci !
Bref, à force de lectures compulsives et d’études très approfondies, me voici incollable (et casse-pompons) sur le domaine expert et pointu des moufles d’expé en milieu glacial humide.
Sur mon CV, on pourrait ajouter : "sait acheter des moufles".
Au final, j'en ai pris une belle paire.(*)
Et à cahier des charges délirant, prix en conséquence...
A moins de considérer ces cocons protecteurs comme une sorte d’ «assurance-doigts» ?
Auquel cas je viens d’estimer la valeur de chacun d’eux à 13€ pièce.
Ce qui, tout bien pesé et vu les services qu’ils me rendent tous les jours, n’est pas si cher…
D'après ce que j'en sais, l'hiver, les Zanskarpas remontant le Tchadar gelé portent des gants en laine. Et ils ont froid. Très froid. Pendant sept longs mois...
J'ai un peu honte, avec mes moufles de l'espace...
(*) Ok, c'est bon, lâchez vous, je l'ai laissée pour ça !
Et youpi tralala, Glürtenzfeildt ein that Mönstrous Kazette von der Alpages ! Un p'tit bouquetin découvre le monde... et le grand Nawak Universel. Curieux/se? Cliquez sur le mouton
Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|---|---|---|---|---|---|
<< < | > >> | |||||
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
” – Alors, ces vacances en Islande ?”
” – Oh, sympa…”
Isande, février 2015. Quelque part au nord du Hofsjökull.
Astex, ce poulet, décide de retirer ses skis pour essayer d’avancer.
Forums
Forum "Randonner léger"
Carnets d'Aventures
Forum "Vie Sauvage/Survie"
Pratique
Tous les refuges
Météo en montagne
Ladakh
Forums Ladakh du Routard
Tout sur le Ladakh
VPC
Au Vieux Campeur
Expé (VPC)
Cham3S (VPC)
Photos
Photos montagnardes
Imaginath
Autres forums de voyages
Forum "Camp To Camp"
Forums du Routard
VoyageForum