Parce que :
- j'avais raté la première,
- je n'avais justement encore rien de prévu ce soir là,
- il y a des occasions plus stupides de faire la fête,
- je suis curieux de voir à quoi ressemble un blougueur en vrai,
- j'en "connais" quelques uns, mais par procuration seulement,
- y'aura Nan', y'aura Lotte, c'est Giant Panda qui organise, et qui sera aux platines (Viclio m'assure qu'il n'est pas manchot des oreilles), et plein d'autres gens que je ne connais pas non plus, mais je suis curieux de nature (j'ai dit "curieux", pas "bizarre" ! Quoique...)
- c'est pas si loin de chez moi, et si jamais je rentrais en zig-zagant sur les rotules, bah, tant pis, hein !
- ça se passe au Truskel, nom qui fleure bon le bar celto-rock sympa,
- manifestement, cette fois-ci il y aura plein de monde, dont des blogueurs de sphères completement différentes,
- ET SURTOUT parce que la plupart des gens présents n'ont absolument aucun point commun... à part des mois ou des années d'échanges délirants ou tendres de pixels, de lectures, d'impressions sur la vie, l'univers, les restes au fond du frigo, de bâtises, de jeux de mots en plastique et en bois bio... Et par dessus tout une grosse envie de partager tout ça.
- BREF : tout cela pique ma curiosité comme c'est pas permis...
Donc : Viendez tous à la Blog Party 2, vendredi 29 septembre à 21h au Truskel, 12, rue Feydeau 75002 Paris (M 3, 8 et 9)
(PS : Si vous voyez un petit brun barbu avec des grosses pompes de marche et un lapin sur la tête, ne me marchez pas dessus, merci !)
Le Ladakh est, tout le monde vous le dira (si si), un désert d'altitude.
Ce qui veut dire que :
1/ c'est haut (ok)
2/ il n'y pleut quasi-jamais.
Sur les quelques forums et guides qui existent sur la région, on vous explique que : "Houlà, désert, très haut donc air rare et très sec, poussière partout, nez irrité, yeux qui se dessèchent se ratatinent et qui tombent, prenez 12 litres de collyre et un masque anti-poussière, attention, protégez vos ouïes jolis petits poissons !"
Certes.
En temps normal, ces conseils sont probablement fort judicieux.
Mais pas pour nous. Pas cette année.
Car cette année, au Ladakh, vlaouf, il a plu.
Et pas que trois gouttes. (cf : article in The Tribune of India)
Au point que de mémoire de vieux ladakhi ridé par les ans et un soleil sans pitié, et édenté par heu... le peu de dentistes compétents dans les montagnes, on n'avait jamais vu ça. Vrai.
Un de nos guides nous a tout de même dit se souvenir d'une averse en 1984. Wouaaaou.
Or cet été, la mousson, au lieu de s'écraser mollement sur les contreforts sud de l'Himalaya et d'inonder les plongeurs paysans indiens habitués à voir leurs récoltes dévastées par le déluge saisonnier, les pauvres - cet été donc (heu, si je fais des phrases trop longues, dites-le, j'en parlerai à mon poney) cette coquine de mousson trouvé taquin de sauter par-dessus les montagnes (hop) et est allée se prendre la laine dans les pics acérés du Ladakh.
Et les nuages se sont empêtrés comme un troupeau de moutons dans une cardeuse géante. Indélogeables.
Du coup, pluie, évaporation, condensation, re-pluie. Ça pendant 15 jours / 3 semaines.
Parfait pour randonner quand on aime le frais et qu'on a pensé à prendre un bon imper sans son sac, une humidité idéale pour câliner nos sinus fragiles.
Mais un désastre pour les "infrastructures routières".
Pour faire simple, il existe deux grosses "routes principales" traversant la région et la reliant au reste du monde - des pistes défoncées rarement goudronnées, suite de cratères sinuant entre des pics vertigineux, passant les cols carrossables les plus hauts du monde.
Et les deux se sont effondrées un peu partout, dévastées par les pluies et les éboulements. La montagne embarquait tout ce que le Zanskar et l'Indus n’avaient pas emporté dans leurs flots gargantuesques.
Quand, agrippés à nos sentiers longeant la rivière en furie, après un détour de deux heures d'escalade hasardeuse car le chemin s'était effondré en contrebas (et d'une demi journée pour les mules portant nos sacs, car elles sont un peu nulles en escalade dès lors qu'il faut s'aider de ses mains) on demandait à notre guide ladakhi "Heu, dites : on doit descendre le Zanskar en rafting d'ici quelques jours, ça vous semble encore possible d'après vous ? Passque là, c'est un peu agité, tout de même...", celui-ci nous regardait d'un air bizarre, regardait le Béhémoth grondant dans sa gorge en contrebas, puis il hurlait de rire.
La rivière faisait trois mètres de plus que la normale, les ponts et (rares) lignes électriques encore debout étaient par conséquent bien planqués sous l'eau. Idéal pour un raft en boudins avec 4 andouilles dessus...
Vous comprendrez donc que dans ces conditions, nous ayons dû renoncer au rafting sur le Zanskar, et modifier un peu notre voyage.
En particulier en nous offrant deux jours de retour en jeep entre Padum et Leh via Kargil, en plein Kashmir indien, à deux pas de la très disputée frontière indo-pakistannaise. Ouaip, nous, quand il pleut, on sait s'amuser.
(A suivre...)
Reviendu !
Enfin redescendu au niveau du sol, après un mois de pérégrinations himalayennes et un petit passage à Delhi, histoire de se réhabituer aux trépidance de la vie citadine (c'est fou comme Paris semble calme, propre et vide de vaches errantes après la fournaise de Delhi...)
Inutile de dire que je suis tout barbu et que ça ne m'a pas aidé à passer les contrôles à l'aéroport ; que je suis tout bronzé brûlé car le soleil à 4000m n'est pas votre ami ; et que j'ai des centaines d'histoires à raconter le soir, les yeux dans le vague et le coude sur la cheminée, en sirotant un thé au beurre de yak sous les regards endormis émerveillés des enfants : "...Ah, ça me rappelle le Vietnam Ladakh ! Car figurez-vous que..."
Bref. Je crois que je vais pouvoir vous emmerder fasciner un moment avec mes chroniques ladakhies. Et un filon pareil ne se gâchant pas en deux coups de cuillère à posts, je m'en vais derechef créer une catégorie spécifique "Ladakhicédaire" (ou pire si je suis plus inspiré), et vous en décoller une bonne louche dès que ça me prendra. Plaf.
Quant aux photos, j'en ai pris 1403, dont des pas moches. J'ai de la marge.
Bon, je vous laisse, je dois sortir le yak.
Petit matin calme, entre Phanjila et Hanupata - des anes en regardent passer d'autres.
Et youpi tralala, Glürtenzfeildt ein that Mönstrous Kazette von der Alpages ! Un p'tit bouquetin découvre le monde... et le grand Nawak Universel. Curieux/se? Cliquez sur le mouton
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” – Alors, ces vacances en Islande ?”
” – Oh, sympa…”
Isande, février 2015. Quelque part au nord du Hofsjökull.
Astex, ce poulet, décide de retirer ses skis pour essayer d’avancer.
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