En rentrant de répèt ce soir, mon regard fut attiré par une série de publicités violemment colorées bordant le périphérique.
Des affiches gigantesques dont la finesse du propos n'en disputait qu'au bon gout de l'annonceur.
Je n'ai malheureusement pas pu prendre en photo ces trésors de poésie urbaine, et j'ai dû me contenter de vous proposer une reconstitution. Je jure que le slogan écrit sur l'affiche est rigoureusement authentique. J'imagine que sa verve fougueuse, ce trait d'esprit jaillissant, aura inondé la France entière d'ici demain matin.
[EDIT] Ok, photo toute fraiche pour remplacer le montage, et je confirme : l'agence de pub en a bien collé absolument partout dans Paris [/EDIT]
J'imagine qu'une fois de plus, le publicitaire qui a proposé ce slogan a dit ça pour plaisanter, comme une grosse boutade avant de présenter son "vrai" projet.
Et que son boss, à la consternation du staff entier, s'est exclamé :
"Formidable ! Tirez-m'en 12,000 affiches de 4x3m, on va faire un carton !"
.
Sondage interdit, je risque 75 000 euros d'amende :
En croisant les sensibilités politiques de tous mes amis, de mes connaissances plus ou moins proches d'ici et de là, des lapinous crétins avec qui j'échange des kilomètres de kikoololeries absurdes, d'autres bonnes rencontres fortuites de ces derniers jours, de la centaine de blogs que je suis plus ou moins régulièrement, je suis en mesure de vous donner en exclusivité et plusieurs heures à l'avance le score probable de NS, dit "Le nain bleu excité du kärcher".
Quant aux autres candidats de droite, ils n'existent tout simplement pas parmi mon panel de sondés.
La présence sporadique gens soutenant un type en orange avec de grandes oreilles restant une énigme absolue à mes yeux, en bon sondeur je préfère ignorer l'anomalie.
(Attention, le degré d'incertitude de ce sondage est de 0.03%, on est jamais à l'abri d'un bug sur une machine à voter électronique)
Voila, je vis dans un monde gaucho-écolo-altero-phile.
C'est cool.
Croisons les doigts pour que ça dure.
Petit matin.
Peu dormi.
Faim.
Gromphf.
Café.
Ah, non, y'en a plus.
Mphf.
Pain ?
Bah non.
Et pas de lait.
T'façons, j'ai plus de corn flakes non plus.
Gn.
Ah, tiens, reste une boite de rillettes de canard au fond du placard.
Chambrés à température ambiante : 25°
Bon, alea jecta canardum est, trop la dalle.
Hop, ouvre-boite, fourchette.
Petit dej'.
Exclusivité : la recette des rillettes fermières de canard
1 - Attrapez un canard bourré de cholestérol
S'il est déjà mort de thrombose, prenez-le quand même. La date du décès importe peu et ne sera pas prise en compte dans le calcul de la DLC
2 - Passez-le à la broyeuse. En vrai artisan bio, préférez le broyage au marteau
3 - Noyez la mixture dans la graisse, bien rance, pour une meilleure conservation
4 - Coulez ce blob dans une boite, collez une jolie étiquette façon "parchemin gothique", avec marqué "Fermier" et "Bio" en gros dessus.
5 - vendez le tout bien cher au premier gogo touriste de passage.
Bon, ok, j'exagère, je n'ai pas retrouvé de plumes dans ces rillettes. C'est bien le seul truc que je n'y ai pas trouvé d'ailleurs.
En revanche, ils auraient pu marquer "riche en calcium" tellement il y avait de bouts d'os et de petits cailloux dedans.
Note pour ce soir : penser à faire les courses d'URGENCE.
Sinon au petit dej' demain matin, ce sera un grand bol de câpres sauce nuoc-mam périmée.
Vous pouvez trouver le titre de mauvais goût, de mauvaise foi, trouver que je frôle le point Godwin, ou alors que je parle drôlement bien l’Outre-Rhinois (ce en quoi vous vous tromperiez complètement).
Mais la lecture de cette brève dans le torchon journal municipal aujourd’hui m’a fait frémir, et je n’ai pu m’empêcher de penser à ces scènes horribles et nauséeuses qu’aucun de nous n’a vécu, mais que les films sur l’occupation nous empêchent heureusement d’ignorer.
Ok, je sais que ça parait con, mais quand j’ai lu ce matin que « les délais [d’obtention des passeports] étaient maintenant beaucoup plus long, les formalités plus complexes, et les pièces justificatives à joindre plus nombreuses » (*) , ça m’a laissé un sale goût au fond de la gorge.
Je me voyais déjà faire la queue à la Kommandantur préfecture, suant de trouille, attendant que l’employé découvre mon nom à consonance outrageusement étrangère, me refuse tout net mon « ausweis » et me signale au service de Pureté Ethnique.
Car je porte un nom de pouilleux des pays de l’Est, un de ces sous-homme aux origines douteuses, métèque hybride dont les grands parents ont étonnamment échappé au destin sinistre auquel leur religion, leurs origines et leurs accents hongro-polonais à trancher à la baïonnette les promettaient pourtant dans les années quarante.
Ok, je sais, ma réaction irraisonnée est complètement stupide.
Car je n'appartiens pas au public ciblé aujourd'hui par ce type de mesures.
Ha ha.
Grumphf.
(*) Les Hauts de Seine, département le plus riche de France, sont depuis janvier 2006 et à l’initiative de son président Monsieur S., alors ministre de l’Intérieur, « département pilote » pour la mise en place des passeports électroniques exigés par les US pour entrer sur leur territoire.
Ont pourrait naïvement penser que cette qualification de « département pilote » aurait visé à accroître significativement l’efficacité, la rapidité et la simplicité de traitement de cette bête démarche administrative qu’est l’obtention d’un passeport.
Eh bien manifestement, pas du tout.
Autant je comprends bien que ces fameux passeports soient plus difficiles à fabriquer, et qu'au départ ça puisse temporairement provoquer certains retards, autant les "formalités plus complexes, et les pièces justificatives à joindre plus nombreuses", je ne comprends pas.
C'est couillon, mais je trouve ça inquiétant.
Et comme le dit le credo du paranoïaque : "C’est pas parce qu’on est paranoïaque qu’on n’a pas de très bonnes raisons de l’être."
*
Bon, autant l'avouer tout de suite, je préfère poster quand j'ai une patate du tonnerre de Zeus. D'où la rareté des notes ces derniers temps - Je ne me voyais pas assombrir ces alpages de nébulosités sinistres.
Mais comme ça va mieux, je vais vous raconter une jolie histoire illustrée.
Il était une fois un petit lapin tout tristoune. Sa lapine était partie.
Ce sont des choses qui arrivent, s’était dit le petit lapin.
D’ailleurs la vie dans le terrier avait fini par manquer du genre de piment propre à réjouir un lapinou fringant, et tournait beaucoup plus autour d’histoires d’armoires Ikéa que de galipettes dans les champs. Quelle drôle d’idée !
«Qu’à cela ne tienne, je vais faire ma vie tout seul, à moi la liberté, hop ! »
Mais hélas ! Plus facile à dire qu’à faire !
Et notre pauvre lapinou n’était plus du tout habitué à gambader en solo – sans tendresse, son moral en avait pris un coup.
De gros nuages noirs s’amoncelèrent sur ses oreilles.
Les fleurs de la prairie lui semblaient bien fades désormais.
Plus tard, une folle écureuil tourbillonnante du voisinage, qui éclairait tout ceux qu’elle approchait comme un petit soleil, s’éclipsa elle aussi dans un pays lointain.
Et là, sans raison véritable, les nuages se firent plus sombres encore. Il se mit à pleuvoir dans son petit cœur de petit lapin. Trop de fils se rompaient.
Heureusement le lapinou était bien entouré par ses amis de la forêt : les uns l’embarquaient glisser et faire les fous dans la neige, d’autres préparaient avec lui des plans pour conquérir le monde en jouant de la musique qui fait peur.
Mais laissé à lui-même, une grosse boule de tristesse inexplicable lui enserrait la gorge.
Et pour la faire passer, parfois, il épluchait des oignons.
Mais arriva un moment où notre petit lapin finit pas se dire : « C’est tout de même curieux : moi qui vivais le jour et gambadais gaiement, c’est à peine si je distingue encore la lumière du soleil ! Et ces gros nuages noirs qui filent en permanence entre mes oreilles sont un peu inquiétants, tout de même… Et puis cette pluie qui ne s'arrête jamais... Ça ne peut plus durer !»
Alors il prit une décision. Il lui fallait partir en quête de sa bonne humeur perdue.
Un beau matin, il fourra un carnet dans sa poche (car on peut être lapin et avoir l’esprit pratique) et se mit en chemin, se promettant de noter scrupuleusement toutes les étapes de son voyage.
Il ne montrait ses notes à personne. Mais en parlait souvent avec… des amis imaginaires.
« Qu’en diriez vous, amis, si vous lisiez ces lignes ? »
Et sans bruit, ses amis imaginaires - qui agitant son tambour, qui secouant ses clochettes et la tête en cadence, qui le grondant parce qu’il aurait dû parler à ses amis de la vraie vie – lui permirent par les réponses qu'il leur inventait de retrouver la direction de son bonheur perdu.
Beaucoup d’entre eux écrivaient aussi, laissant leurs textes ouverts à la disposition de tous, ce qui aida souvent notre petit lapin à retrouver chemin distrayant.
Au fur et à mesure qu’il arpentait pensivement sa route, les nuages, miraculeusement, finirent par s’effilocher...
Car le crâne et les oreilles de notre petit lapin chauffaient tellement, qu’ils les faisaient s’évaporer !
Arrivé au sommet d’une butte, notre lapinou s’arrêta, relut ses notes, contempla le chemin parcouru, et se dit « Waaaa, la vaaaache, j’ai monté tout ça ? Eeeeh bin »
Et il redescendit dans la vallée le cœur franchement plus léger, fermement décidé à ne plus se laisser emmerder par les gros nuages gris.
Parce que, comme il le déclara plus tard :
Haaahahahahaha, j'ai posté !
Si, ça, c'est un post.
Non ?
*
*
*
*
*
*
Bon, ok.
D'ici peu, ici, un véritable post, intime même, avec une histoire de lapin, plein de photos et tout et tout.
(Mais c'est bien parce que c'est vous)
*
*
Et youpi tralala, Glürtenzfeildt ein that Mönstrous Kazette von der Alpages ! Un p'tit bouquetin découvre le monde... et le grand Nawak Universel. Curieux/se? Cliquez sur le mouton
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” – Alors, ces vacances en Islande ?”
” – Oh, sympa…”
Isande, février 2015. Quelque part au nord du Hofsjökull.
Astex, ce poulet, décide de retirer ses skis pour essayer d’avancer.
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