Un truc sympa quand on fait de la musique à poil un poil électrique, c'est que, ne pouvant répéter dans son salon sous peine de prendre le risque de dégringolade à l'étage inférieur pour cause de vibration telluriques et de batteur qui cogne et d'effondrement consécutif du plancher, on doit se rendre dans un studio de répétition.
Matériel de haute volée, amplis monstrueux : tout est fait pour que, du groupe de reggae mou néo-rastafaris aux punks-à-crêtes au regard vitreux dû à l'abus chronique de houblon, tout le monde y trouve son bonheur.
Et là bas, le bonheur se mesure à 130 décibels minimum.
Rembourrages aux murs, isolation acoustique, doubles portes capitonnées : pas étonnant que ce genre de lieu attire les pires malades mentaux de la région.
Je ne parlerai pas des groupes de zouk, à trente dans une salle prévue pour cinq musiciens, qui viennent avec bidons de tiponch et tupperware d'acras de morue ; et laissent flotter dans l'air en quittant le studio toute l'ambiance chaleureuse des Antilles - en deux inspiration, vous êtes ivres-morts.
Je ne parlerai pas non plus des fondus de revival rockabily, vieux routiers cuits par les années, perfecto boulonné sur le dos, ayant tout vu, tout connu et qui mesurent le monde à la pointe de leurs santiags ; ni de ces dizaines de merveilleux groupes de néo beattolo emorock lycéens qui fleurissent partout à l'approche de la fête de la bière musique.
Non, moi, ce qui m'amuse surtout, c'est les groupes de doom, death et black-metal.
Et pourtant ce ne sont pas les plus folkloriques du lot.
Sous des dehors de zombis satanistes et velus tout de noir vêtus, ils sont en général fort polis et très discrets. On ne les entend que quand leurs batteurs font trembler les murs sous les coups de boutoir sismiques d'une double grosse caisse cataclysmique, et des trépidations épileptique de la caisse claire. Quant au magma sonore des guitaristes, et aux vociférations de bêtes de leurs chanteurs je m'en accommode fort bien aussi.
Pour tout dire, ces metaleux font parti de mon univers sonore et visuel quotidien depuis plus de 15 ans.
Je n'arbore plus moi-même ni étoile satanique ni croix renversée autour du cou ? C'est que mes colifichets fétiches de mes années estudiantines se sont oxydés à force les avoir trop porté.
Quant à l'abondante cascade de boucles brunes me tombait à mi-dos, le jour où j'ai dû la couper, j'ai conservé la queue de cheval dans un coin (je l'ai encore).
Bref, death et black metaleux m'amusent ni à cause de leur apparence, ni à cause de leur musique - qui pourtant est parfois particulièrement réjouissante.
Ci-dessus "Bhiyzounoürs"... ou est-ce "ChåtønsCrømeugnöns ?
[Scan d'un des nombreux flyers annonçant des concrets à venir.]
- "Tu vas voir quel groupe ?"
- "Heu... c'est... Shnyâbluïïyrk ? Non ???"
(PS : Si jamais vous déchiffriez le nom du groupe ci-dessus, contactez-moi, je serais curieux et ravi d'apprendre votre langue)
.
Pour me récompenser d'être un type sympa, poli, qui dit pas "merde" à la dame, ne met pas ses doigts dans son nez ni dans celui des autres, et aussi pour me secouer un peu parce que ça va bien les conneries maintenant, je suis retourné au cinéma.
Il me fallait un film à même d'étancher ma soif d'espace, d'images contemplatives, d'esthétisme débridé, de souffle épique, et colégram.
Comme "300" ne sort que la semaine prochaine, je suis allé voir
Dit aussi "Curse of the Golden Flower"
Ou encore "La Cité Interdite" (Pfff, faut vraiment vous mâcher le travail, hein.)
Des décors ahurissants, colonnes de verreries titanesques, places d'armes couvertes de tapis et de fleurs éclatantes - des costumes fabuleux, papillonnants de soie moirée aux mille plis chargés de lourdes broderies d'or étincelantes...
Des armures d'airain ouvragées à l'extrême, ciselées de motifs de dragons fantastiques buvant avidement de sang vermillon de milliers de soldats tourbillonnants dans des batailles chorégraphiées au millimètre...
Et quelques combats aériens - très, très aériens...
Un scénario éthique, pas de dialogue.
Qu'en dire d'autre ?
Je m'y suis fait chier, mais alors d'une force !
Sidérale.
.
Je voulais poster tout à fait autre chose, mais là je viens de voir ça, et j'en ai encore des frissons :
ou Comment poster à bon compte sans se fouler un orteil en puisant au hasard dans ses photos de vacances.
Ladakh-Zanskar - En remontant vers le Sirsir La (4805m)
[You, Août 2006]
(Note express)
Rentrer chez soi à 2h30, avoir payé 12€ de taxi et se dire que finalement ce n'est pas si cher...
Il y a quelques mois je serais rentré à pieds, bravant le froid et la nuit, me disant "je connais le chemin, plutôt crever que de laisser quiconque me ramener au bercail" !
Et je serais arrivé transi, crevé et en sueur à 4h du mat'.
Pas de doute, je m'embourgeoise...
C'est peut-être d'avoir vu Blood Diamond l'autre jour - l'anti "A la Poursuite du Diamant Vert" absolu...
Car finalement personne n'a tenté de me tirer dessus ce soir, n'a voulu me rançonner ni me réduire en esclavage, j'ai pu rentrer tranquilou dans un "chez moi" rien qu'à moi qui ne ressemble en rien à un effroyable bidonville, le tout entier, vivant, sans me faire massacrer par des gamins camés armés de kalashnikovs, sans subir d'émeutes ultra-violentes dans les rues, de "troupes rebelles" mafieuses ni de "Forces Armées Gouvernementales" paranoïaques au dernier degré, ni avoir à me demander si j'aurais à manger demain. Ou si j'aurais un balle dans la tête en guise de petit dej'.
Ok, tout va bien - bon pays, bonne époque, profitons...
Et en attendant, dodo ! (comme disait Beckett)
.
Blood Diamond est un film absolument épouvantable sur la guerre civile au Sierra Leone en 1999, et les trafics de diamants. Le genre de film qui vous secoue les tripes et vous plonge dans l'horreur absolue, et qui vous fait d'autant plus apprécier la vie.
Si jamais ça passe encore par chez vous (et que vous avez le moral), foncez !
(Sinon, "Une Nuit au Musée" est encore à l'affiche...)
Sex, drugs & Rock n'Roll : THE trilogie qui guide le monde, depuis au moins 43 générations de lagopèdes urbains.
En tant qu'heavy metaleux patenté, je me devais d'en faire une note.
A tout seigneur, tout honneur : le SEXE
Aaaaaah, le sesque…
...
.....
Ah.
Oui.
Mmmmhf.
Alors bon, pour l'instant, au vu des circonstances et des aléas d’une vie amoureuse légèrement partie en capilotade (d'ours), je pense que je vais devoir enchaîner fissa sur la suite.
En attendant je peux toujours faire un noeud avec le mien pour penser à m'en resservir le jour où le printemps me refera coucou.
Bref, passons.
Chié.
(Finalement, il est un peu pourri ce sujet de note)
Drugs
Certains semblent s'étonner dans les commentaires que je ne marie pas Heavy Metal et alcool autant qu'il le faudrait.
C'est vrai, c'est un binôme à priori indissociable, légendaire même.
Un bon Motörhead, un pack de blondes bien fraîches, et la vie vous sourit !
Récapitulons :
- De nombreux whisky-coca estudiantins ont fini à force par me rendre le goût du Coca hautement suspect.
- Le rhum : rien que son parfum me colle mal au crâne, depuis une certaine bassine de punch titanesque au dosage relativement corsé… (gargl)
- La téquila me donne des frissons d’horreur - physiquement, hein, j’en ai vraiment les cheveux qui se dressent à la base de la nuque quand je pense à cet alcool d’agave redoutable - et cela depuis un record mondial de frappés, un soir, au fond des bois
- La vodka, n’en parlons pas. Maintenant, à part allumer un feu avec…
- Et je préfère jeter un voile pudique sur messieurs Bailey, Malibu et autres Jet27, qui m’ont permis de découvrir les éclatantes nuances d’émeraude de ma bile lors de soirées mémorables.
- Enfin, il me suffit d’un demi verre de vin rouge pour sombrer dans une léthargie profonde
Pourtant je tiens bien l’alcool : je suis toujours resté digne (ou presque, hein), courtois, gentleman, et systématiquement prêt à rendre service à plus bourré que moi. Tout en étant cuit comme un castor.
Et j’étais généralement le dernier à aller me coucher au petit matin, sous les piou-pious des petit zoziaux, couvant d’un œil protecteur les cadavres de mes compagnons de beuverie échoués sur le tapis, tombés en brave au combat.
Mais bon, ya un moment, hein, bref.
Quand aux bières, ce sont les seules rescapées trouvant encore grâce à mes papilles.
Brunes, rousses, sombre amertume et tempérament de feu, sang et fumée : Je n'ai rien contre les bières en général.
Ni contre une bonne Guinness, âpre, rocailleuse et fraîche comme la bruine d'Irlande sur les tourbières en particulier.
Ou deux.
Or ce pourrait être embêtant.
Du coup, à la maison, s’il me vient l’envie de décapsuler une bonne bière, je me descends un litre de tisane. Ok, ça n’a rien à voir, mais avec tout ce que j’avale comme tisanes, je suis certain que cette habile substitution prolonge mon espérance de vie de manière absolument spectaculaire.
En revanche, ma réserve d’alcools sociaux me permet de cuisiner des courgettes au pastis absolument divines, de relever d’une délicieuse touche de whisky irlandais mon cake chêvre-lardons, et de foirer complètement une poêlée de filets de grenadier aux herbes en les arrosant d’une giclée d’hydromel en fin de cuisson.
Quant à fumer, je commencerai le jour où on me passera à l’incinérateur.
Rock n’Roll
Le rock n’roll, c’est bien.
Surtout depuis qu’il a muté en Heavy-Thrash-Doom-Metalcore-Velu-From-Hell-sans-anchois-merci
Ce qui me fait penser que je devais absolument bosser des morceaux pour Ankh ce soir. Composer à la basse des rythmiques dévastatrices répondant aux explosions de notre batteur fou, et ciseler des contrepoints aux harmonies dynamiques de notre guitariste enragé, pour soutenir les envolées de notre chanteuse de choc…
Un boulot passionnant, mais précis et très prenant.
Ah la vaaache… bon, je vous laisse, hein, j’ai du travail.
Rock n’roll, quoi !
.
Une fièvre de poney(*), la tête comme une balle de coton - piteux et grelotant, j'ai dû rentrer dormir chez moi ce midi.
A mon avis, j'ai choppé la tremblante du poulet fou.
Si je suis encore vivant demain soir, et si vous êtes sages mais pas trop, vous aurez peut-être droit à une note "Sex, Drugs & Rock'n Roll" vendredi matin.
(*) : ceux qui me connaissent savent que je ne peux prétendre à la fièvre de cheval, pour une stupide histoire de hauteur sous la toise, genre je fais pas 2m72, vous ne rentrez pas dans les critères de Maastricht, monsieur ; le cheval c'est plus d'1m62, ça va as être possible désolé, vous comprenez, le cahier des charges, la directive BZ-78451-2...
M'en fous, Attila et Gengis Khan ne montaient pas des bourrins de compétition et ils se sont tout de même bien amusé pendant quelques années, à batifoler comme des foufous dans la grande prairie.
Tout en portant chacun un joli chapeau en fourrure.
Comme quoi si je passe la nuit, j'ai toutes mes chances aussi.
Gh...
.
[Eh, Dites] Warningue : il existerait un faux petit (1m68 sans ses talonnettes) avec une très grosse tête, briguant un poste de Maitre du Monde en avril. Lui, par contre, s'il pouvait se prendre une directive BZ-78451-2 dans les dents, ça serait pas plus mal. Parce que vraiment, lui, non, ça va pas être possible.[/end]
Et youpi tralala, Glürtenzfeildt ein that Mönstrous Kazette von der Alpages ! Un p'tit bouquetin découvre le monde... et le grand Nawak Universel. Curieux/se? Cliquez sur le mouton
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” – Alors, ces vacances en Islande ?”
” – Oh, sympa…”
Isande, février 2015. Quelque part au nord du Hofsjökull.
Astex, ce poulet, décide de retirer ses skis pour essayer d’avancer.
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