The Mönstrous Kazette von der Alpages

Selon l'UICN (Union internationale pour la Conservation de la nature), la moitié des espèces de mammifères est en déclin, et un tiers est directement menacé d'extinction.

Comment expliquer cet effondrement ?
C'est simple. La confiance en la pérennité des espèces a entrainé une spéculation effrénée à la hausse sur des mammifères réputés "sûr" comme les chatons.
Cette confiance s'est maintenue au point que rare sont les investisseurs à ne pas avoir au moins une action Chaton Inc dans leur panier.

Jusqu'à ce que les loutres de la Banque Fourbes, réalisent après audit que les fondements même de cette confiance étaient minés par les termites depuis des lustres. D'après leurs analystes c'est même tout le modèle écologique sur lequel repose la croissance animale qui serait menacé.
L'étude révéla que l'ensemble des félins n'était pas en mesure de garantir la fiabilité du marché aux chatons, certains étant même en très grave difficulté. La Lynx Corp, en particulier, donnait des signes de faiblesse inquiétant, que ce soit en Europe ou en Asie ; Les chats viverrins ou chats pêcheurs ( de la filiale Prionailurus Viverrinus) étant eux pratiquement en dépôt de bilan.

Or il était déjà trop tard pour diversifier les actifs à moustaches dans des paniers variés (rotin, osier etc).
Affolées, les loutres vendirent tout.

Bien entendu la vente massive de milliers de chatons inondant le marché fut un véritable séisme, entrainant une baisse de confiance générale dans tout animal actif à poils.

Ainsi, le cours du Mesocapromys Sanfelipensis s'est effondré en à peine quelques heures. Et on ne donne pas cher de la peau de Rhynchocyon Udzungwensis Pte, qu'une étincelle suffirait à emporter dans la tourmente. Le cours du Dauphin du Yangtze a plongé hier à Shanghai. Il se murmure que le lémure va dans le mur à Namur.

Depuis quelques jours, les mécanismes sous-jacents de compétition (pourtant contestés de longue date par divers acteurs du marché) sur lesquels reposait la dynamique de croissance des espèces ne suffisent plus à garantir sa stabilité.
On rapporte ainsi une augmentation sans précédent des leverage-buyout parmi les populations d'éléphants et de rhinocéros blancs, qui se retrouvent vidés de leur substance par les fourmi carnivores avant d'être abandonnés comme des coquilles vides. Les chaines alimentaires se vident, des pans entiers de l'écologie disparaissent laissant les charognards sur le carreau.

Contrecoup de la crise : même le secteur des batraciens, pourtant protégé, serait gravement touché. Il s'enflamme. La Grenouille Rainette Faux-Grillon de l'Ouest se négocie désormais à plus de 20,000 œufs/tête ! Un embrasement des cours qui pourrait lui être fatal à cours terme ; L'histoire tragique de la faillite de la Salamandre du Japon dans les années 30 pourrait se répéter.

Alors que faire face à cette crise sans précédent ?
Pour l'Aï Trydactyl Gmbh, l'attentisme s'impose.
En revanche certains gouvernements ont d'ores et déjà annoncé qu'ils injecteraient plus de 700 milliards de petits lapins-béliers pour tenter de sauver le secteur mammifère menacé de faillite.
Un plan audacieux néanmoins regardé avec méfiance par les acteurs parmi les plus sérieux du monde environnemental. John Kangourou, ambassadeur de l'Australie auprès du WWF a jugé cette mesure inefficace et dangereuse.
Il l'a déjà clamé lors d'une conférence de presse hier soir : son pays s'opposera formellement à une telle mesure.

Un acte de confiance au effets immédiats : suite à cette annonce, les actions du Kangourou de Benett ont instantanément rebondi.
Trois fois.
Avant de disparaitre à leur tour derrière un fourré.

Le conseil du jour : achetez des blattes.